The Red Centre

Par Marie

Si je devais résumer en 3 mots le « Red Centre », je dirais : mouches, chaud et rouge !

Les mouches nous avaient très légèrement titillés pendant la traversée du désert mais rien de comparable avec ce qui nous attendait les jours suivants.
Car il ne s’agit pas des quelques mouches comme chez nous que l’on remarque à peine et que nous chassons négligemment d’un simple geste de la main, non, les mouches ici, elles te collent comme elles le feraient sur des bouses de vaches ! Elles viennent par dizaine dans les yeux, le nez, la bouche, les oreilles dans un bourdonnement incessant. Elles te suivent dans la voiture et tu passes systématiquement 20 minutes à assassiner ou chasser toutes les mouches qui continuent à te harceler, tu ne peux pas manger dehors avant la nuit ou sinon dans la voiture, bref, vous l’avez compris, un enfer. Heureusement, nous avions été prévenus avant et nous nous étions procurés une charmante moustiquaire portative, un grillage, à chacun de lui trouver un petit nom mais dorénavant, ce truc ridicule sera indispensable à notre survie et le Désert sera à jamais quadrillé dans nos yeux.

Chaud, oui nous avons eu très chaud, nous avons fondu tellement nous avons transpiré. Car même en attendant la nuit pour planter la tente, le sol était parfois tellement chaud qu’aucune source de fraîcheur ne pénétrait dans la tente et impossible d’ouvrir la moustiquaire de peur de se réveiller à coté d’un serpent venimeux ou d’une araignée ou de se faire bouffer par un Dingo ou toute autre bestiole du désert ! Des nuits sans sommeil, des journées écrasés par la chaleur, autant dire tout de suite que nous avons souffert !
Nous avons passé une nuit à Alice Springs dans une auberge de jeunesse, histoire de se refaire une santé mais malheureusement, les éléments étaient contre nous. Déjà , pendant le dîner, des milliards de petits insectes volants tournoyaient autour des lampes de la cuisine et s’écrasaient dans notre assiette car les autres occupants avaient laissé la porte ouverte toute la soirée. Je passe la sauterelle géante pendue au plafond et menaçant à tout instant de « m’arriver dessus ». Et dans le dortoir à 4 que nous avions pour nous tout seul mais avec des lits pourris, au moins il faisait frais, on pensait passer une bonne nuit , et bien détrompez vous ! Vers 1 heure du mat, je somnolais quand je vis un gros truc noir voler sous mes yeux et se diriger vers le lit de Flo. A peine ai-je eu le temps de l’appeler pour le prévenir que cette affreuse chose s’est écrasée sur moi, j’ai donc poussé un cri, forcément, qui a eu pour effet de réveiller Florent en sursaut (vous imaginez dans quel état de stress ) et moi qui lui criait d’allumer la lumière pour savoir ce que c’était. Il s’avère que cet horrible bête était une sorte de gros cafard volant qui a filé vite sur mon lit pour s’envoler ensuite sur la fenêtre et mon sauveur l’a écrabouillé et jeté dans les toilettes. Après quoi, je n’ai presque pas dormi, entendant des bruits bizarres de partout, bonjour la nuit salvatrice !

Rouge enfin. Tout est rouge ici, la terre, les collines, le rocher d’ Uluru (Ayers Rock en anglais) posé au milieu du désert. Ce site sacré inspire le respect et conformément au souhait des aborigènes, nous ne l’avons pas grimpé et nous sommes d’ailleurs choqués que les autorités n’interdisent pas totalement de le faire !
Le coucher du soleil sur Uluru restera un moment unique pour nous tout comme la balade extraordinaire que nous avons faite dans le King’s Canyon mais nous n’oublierons pas non plus les 36 dômes des Olgas et le Mont Conner bref, que de beautés, mais pour les apprécier, les photos valent mieux que les mots…