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juil

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En chemin vers la capitale…

Par Marie

Le Cambodge ne se résume pas aux fabuleuses richesses d´Angkor bien évidemment, c´est ce que nous allons vérifier au cours des prochains jours. Nous partons donc à la rencontre des Cambodgiens d’aujourd’hui et nous allons aussi essayer de connaitre mieux leur histoire douloureuse.

Pour rejoindre Phnom Penh, nous choisissons l’option « aventure » qui consiste à prendre le bateau jusqu´à Battabamg puis un bus, on aime bien se compliquer la vie ! Nous verrons bien le temps que cela prendra….
Notre hôtel nous avait parlé d’un « speed boat » , c´est en fait sur une barque flanquée d´un moteur de hors bord 10 fois trop puissant pour son gabarit et faisant un bruit du tonnerre que nous avons finalement embarqué. Nous n´étions pas très nombreux à bord, des touristes à 90% et quelques locaux.
Ce trajet en bateau a duré au total 8 heures mais nous a permis de voir un autre visage du Cambodge invisible depuis la route , la vie des villages flottants… et quelle vie ! On pénètre dans l´intimité de leurs habitants car ces maisons sur pilotis sont ouvertes sur la rivière et tout le monde vit dehors en permanence. On assiste donc, les yeux grands ouverts, aux rituels de la vie quotidienne : de la toilette du matin à la sieste dans le hamac, télé allumée, mais aussi les courses grâce aux bateaux supermarchés qui débordent de tout les produits nécessaires, les jeux des enfants, le repas, bref on se rend compte que, malgré l´apparente hostilité de ce genre d’environnement, on se débrouille pour vivre «presque» normalement. Je dis «presque» car au niveau hygiène, ce n´est pas vraiment ça, on a pu le constater pendant la pose déjeuner (on fait pipi dans l´eau de la rivière, le riz d´une couleur douteuse, séchait au soleil dans une casserole posée par terre à coté d´un chien, bref on a acheté des chips !).

Et nous commençons à comprendre pourquoi le Cambodge est le rival de la Thaïlande au concours du pays du sourire car en chemin, quasiment tous les habitants, jeunes ou vieux, nous ont souri, salué d´un geste de la main ou gratifié d´un sympathique Hello !!! Des vrais stars…

Battabamg nous a donc accueilli pour la nuit, et nous avons repris notre route le lendemain en bus cette fois pour la capitale. Le voyage en bus au Cambodge est folklorique aussi et nous laisse parfois perplexe : entre la fuite due à la climatisation colmatée par le rideau, les clips et karaoké version Cambodge, les pauses déjeuners toutes les heures avec vente de sauterelles grillées, disons qu’on était content d’arriver !

Phnom Penh, comme toutes les capitales, est une ville bruyante et encombrée. La visite de la prison de Tuol Sleng restera bien sur un souvenir marquant. Triste sort pour cette ancienne école construite par les Français et transformée en geôle et lieu de tortures par les Khmers Rouges entre 1975 et 1979, il n’y a pas si longtemps finalement…
Aujourd’hui le site est un musée où tout ou presque est resté en l’état : cellules minuscules en briques construites à la hâte et souvent sans fenêtre, des barbelés le long des bâtiments pour éviter les suicides, les salles d’interrogatoire ou plutôt de torture avec le lit et les chaînes, au mur quelques photos édifiantes… tout ici évoque la mort et la souffrance.

Puis on traverse des salles et des salles remplies de photos des prisonniers en noir et blanc prises par leurs bourreaux où il devient impossible de retenir ses larmes… beaucoup ne sont que des enfants.

Seules 7 personnes sur 15 000 environ qui ont été emprisonnées ici sont ressorties vivantes de cet enfer. D’autres salles sont remplies de portraits d’anciens Khmers Rouges à l’époque et ce qu’ils sont devenus aujourd’hui, signe de réconciliation du peuple avec lui même, et on se rend compte que la plupart n’avait pas 18 ans lorsqu’ils se sont engagés.
Au total, on estime à 2 millions le nombre de morts au Cambodge à cause des Khmers Rouges sans compter le nombre de personnes mutilées par les mines dispersées dans les campagnes. Les différents témoignages que l’on a pu lire sont édifiants. On ressort de Tuol Seng bouleversé mais avec encore beaucoup de questions en suspens car ce musée n’explique pas vraiment ce qui s’est réellement passé, pourquoi. D’ailleurs, le pays ne semble pas avoir digéré son Histoire puisque les principaux dirigeants dont le responsable de cette prison n’ont toujours pas été jugés le procès étant perpétuellement repoussé. Mais le pays semble vivre normalement aujourd’hui, du moins, de notre point de vue de touristes bien sur et on a du mal à imaginer que toutes ces horreurs ont pu se produire il y a 30 ans.

Note plus gaie, nous avons revu nos deux compagnons de trek du Nepal, Claire et Yoann pour une soirée bien sympa entre vieux routards avant de quitter la capitale…

Déjà Une Réponse

Et oui …Etrange carnage passé presque inaperçu en Occident à l’époque….dans ce pays du sourire ou rien ne présageait d’une telle barbarie !
Il reste le devoir de mémoire pour que personne n’oublie…

Très bonne fin de séjour à Kho Tao et Bangkok
On vous attend de pied ferme !!!
Gros bisous

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